lundi 14 mars 2011




Mars - Avril - Mai 2011


Ce matin, c'est le portable de Kyaju qui me réveil. Pas un appel, ni l'alarme de son réveil, mais une alerte au séisme. Ouai, les portables Japonais (du moins un grande majorité des opérateurs) te préviennent en cas de tremblement de terre, c'est signalé par 3 bips assez long et aiguë. Juste après, ce dernier se fait ressentir, toujours rien bien de méchant, mais suffisamment pour faire battre mon cœur à la chamade. Mais ce qui m'inquiète le plus, c'est l'alerte au nucléaire. J'espère vraiment que ça va aller en s'arrangeant cette merde. C'est la plus grosse crise du Japon depuis la bombe atomique.

Toutes les lignes de trains de là où je suis sont coupées, et à Tokyo, il n'y a que quelques rares lignes qui circulent. Je décide donc d'annuler mon plan pour retourner à Yamanashi, car cela m'est impossible et je préfère me rendre dans un endroit le plus sur possible, plus dans le Sud. Dans un premier temps je veux aller à Shizuoka, là bas je sais que c'est sur, et j'ai un contact chez qui dormir. Je sors mon marqueur, mon petit cahier et prépare mon pouce pour se taper la route en stop. Je redoute un peu, car pas mal de gens m'ont dit que c'était très difficile le stop au Japon, mais je veux quand même tenter. Première étape, il me faut rejoindre la route en direction de Shizuoka, ça se trouve à 2 stations de là habite Kyaju, sans trains c'est compliqué et à pied ça fait un trotte. Kyaju m'accompagne sur la route pour rejoindre l'autre bonne route. Aller, c'est parti ! On va voir ce que ça donne. Et c'est plutôt concluant, au bout d'une dizaine de minutes, c'est une voiture de sport coupée qui s'arrête ! A son bord, deux keums qui paraissent assez jeune, ils ont l'air cool mais ne parlent pas Anglais, donc la communication est quasi impossible, et mes quelques mots de Japonais n'arrangent rien. Je suis tassé à l'arrière de la voiture compressé par mon gros sac, on met 30/40 minutes pour faire 4/5 km, le trafic est bien pourri comme il faut. Mais bon, me voilà bien arriver.

Deuxième étape, let's go vers la route pour Shizuoka. Je galère un peu pour la trouver, mais un mec sympathique m'indique où elle est avec un plan. Sur la route, j'insiste à un incendie, juste devant mes yeux. Au début, je croyais que c'était normal, qu'on cramait un tas de feuilles mortes ou un truc du genre, mais quand j'ai vu les gens sortir du magasin voisin avec les yeux grand ouvert, j'ai compris que en fait, c'était pas normal. Le feu prenait dans une petite forêt près d'un temple. Les pompiers et les urgences sont vites intervenus. En m'avançant un peu, j'aperçois une espèce d'usine avec des grand tubes métalliques s'élevant dans les airs. C'est à ce moment là que je décide de déguerpir assez vite. Me voilà sur la bonne route, la même, j'attends une dizaine de minutes, et là, c'est un mec d'une quarantaine d'année je dirai (ouai, car c'est vraiment difficile de donner un âge au Japonais), qui me siffle. Je vais le voir, il va à Shizuoka. Je monte à bord de son 4x4, et on borde la mer, on traverse les montagnes, il me paye même un coca et nous voilà arrivé à Shimizu (juste à côté de la ville de Shizuoka, là où se trouve mon contact Couch surfing).

J'attends 19h pour l'appeler car je sais qu'il finit le taff dans ces eaux là. En attendant je mange des oinarisan, j'ai découvert ça à Tokyo, et ouha c'estde la bombe ! C'est du tofu frit qui recouvre du riz et c'est un peu sucré. J'essaye de l'appeler mais ça ne répond pas, la même une heure plus tard et encore deux plus tard, pas de réponse. Je commence à m'inquiéter de où je vais dormir ce soir, mais ne me résigne pas à aller payer l'hôtel ! A ce moment, je rencontre Miguel, un Péruvien vivant au Japon, il me demande de où je viens et je lui demande où se trouve le quartier de Sakuragashi. Tout de suite il va voir les gens à droite à gauche pour leur demander, et on y va ensemble. J'ai l'adresse de mon contact mais il me dit que cette dernière n'est pas complète et que c'est pas trop possible de retrouver où il habite. La merde, je désespère, mais je réessaye de rappeler encore une fois mon contact, et là, miracle ! (rien de catholique là dedans) il répond, il me dit qu'il arrive tout de suite ! Quel soulagement. Je dis au revoir à Miguel et retrouve Keisuke (mon contact). On retrouve sa copine et on va au bord de la mer pour manger un morceau. Puis on se rentre chez lui, et puis, dodo !

Une photo pas du tout net de l'incendie au quel j'ai assisté, mais on voit un camion de pompier !


Juste à côté de la gare de Shimizu

4 commentaires:

  1. bravo reporter max continue ainsi et surtout fais attention à toi!

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  2. Yo maxou, c'est anne charlotte, brice et yannis au bout du combiné. C'est carrément chaud ce qui se passe au Japon, ça m'inquiète grave mais bon tu as l'air de garder la pêche, comme dab tu me diras... Je sais que tu comptes poursuivre ton voyage mais prends garde c'est vraiment de la saloperie ce putain de nucléaire, pire que de la viande... Je sais pas si vous êtes vraiment informés las-bas, le gouvernement à l'air de vous mentir grave (tu me diras c'est le rôle de tout gouvernement). De France c'est flippant ce qui se produit. Gaffe man c'est pas de la rigolade! Moi je bosse avec Brice dans les vignes en ce moment et on en chie sévère nique sa mère! Du coup ramènes 2 japonais pour nous aider. on les nourrira... bon allez grosse bise et bonne chance vieux!
    Yannis

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  3. Sage décision de partir à Okinawa en plus
    je lisais que c'est l'endroit ou l'on vit le plus longtemps au monde grace à un mode de vie stricte, tu confirmeras ?

    Sois prudent.
    Laurent.

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  4. courrage max ,oriente toi sur la meilleur direction,le vent toujour de face,et le nuage toujours loin derriere(saleté de nucléaire)
    a+ tonton momo

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